Jeudi 12 mars au Centre National du Livre, Sophie Nauleau, directrice artistique du Printemps des Poètes et Michèle Bauby-Malzac, présidente de Lire et faire lire ont remis le Prix Poésie des lecteurs Lire et faire lire à Germano Zullo et Albertine pour Les oiseaux, publié aux éditions La Joie de Lire.

Arrivé au bout d’une route, un camionneur ouvre la porte de sa remorque. Une nuée d’oiseaux prennent leur envol et disparaissent à l’horizon.
Au fond du camion, un petit oiseau, timide, reste seul. Il ne semble pas avoir l’intention de suivre ses camarades. L’homme lui propose de partager son sandwich. Ils échangent quelques propos sur la vie et le petit oiseau, ayant pris courage, finit par s’envoler à son tour.
Un texte poétique, un découpage cinématographique et des gouaches aux couleurs chaudes. Germano Zullo et Albertine emportent le lecteur dans leur monde d’une fantaisie douce et généreuse.
Et maintenant feuilletons le livre pour en découvrir les illustrations ; hélas, la vidéo n'existe pas en français mais ce témoignage de lectrice nous permet d'appréhender le sens du livre...et nous donnera peut-être envie de le découvrir en français.
Témoignage de Jacqueline, lectrice intervenant à l'école Ferdinand Flocon à Paris, le mardi et jeudi à la pause méridienne, suite à la remise du Prix Poésie des lecteurs Lire et faire lire :
"J'ai ensuite retrouvé un groupe d' enfants (un garçon et 7 filles de niveau CE2). Je leur ai appris la nouvelle : Les oiseaux avait gagné le prix. Ceux qui avaient voté manifestèrent leur joie. Et puis, comme deux filles ne connaissaient pas le livre, j'ai ouvert et tourné les pages lentement dans un grand silence. Ils ont spontanément lu le texte ensemble. Et sur la dernière phrase, m'est venue à l'esprit la chose suivante : après leur avoir demandé leur âge... tous ont répondu avec fierté 8 ans, 9 ans, je leur ai proposé de redire cette phrase et leur ai demandé solennellement (le sentiment de bonheur qui demeurait, sans doute) de mémoriser cette belle phrase et de s'en souvenir toute leur vie. “Un seul de ces petits détails suffit à changer le monde”. Ils l'ont volontiers répétée, je ne sais pas, une, deux fois, peut-être plus.
Et tout à coup, l'une des filles, Fatumata, chuchote en me regardant : “le petit détail, c'est comme toi”. Je la regarde me demandant ce qu'elle voulait dire. Elle a repris très décidée : “Oui, comme toi, tu es le petit détail qui change notre monde”. Alors là ! Fatumata, tu veux dire que... je change ton (votre) monde ? Elle acquiesça : Oui. Et les enfants étaient d'accord, très visiblement.